Le gigantesque parc naturel de Tsavo Est au Kenya n’est pas un endroit pour les gens solitaires. Il est facile en effet de se perdre dans la forêt touffue, une chose qu’Ayub, 4 ans, de la communauté Asa, n’oubliera pas durant toute sa vie.
Le garçon a été confronté à une incroyable situation, égaré durant six jours dans un espace de 66 % plus grand que le parc national de Yellowstone et rempli d’éléphants, de bisons et de rhinocéros.
Mais cette histoire de survie a connu une fin heureuse grâce à l’aide de deux pilotes kényans et britanniques : Les Carr-Harley-Roan et Taru.
« En volant, j’ai vu beaucoup d’hyènes, de chacals, et il pleuvait abondamment », a raconté Roan Carr-Hartley, pilote d’hélicoptère et d’avion, qui collabore avec son frère au Sheldrick Wildlife Trust, à CBS News, concernant les actions de sauvetage.
« C’est un lieu tellement sauvage et incommode pour un tout petit garçon, car il n’y a rien ni personne à proximité. On se met alors à s’inquiéter et à imaginer le scénario le plus noir, on se sent complètement perdu ».
La disparition d’Ayub a eu lieu au cours du cyclone qui a sévi dans son village. Le responsable de la communauté a appelé les Carr-Hartley pour leur demander de l’aide, car lui et d’autres villageois avaient déjà trouvé les empreintes de l’enfant.
Les recherches ont duré des jours, sans succès, jusqu’à ce que six jours après, Roan ait reçu un appel téléphonique du responsable lui annonçant qu’ils avaient découvert des traces fraîches à une quinzaine de kilomètres au nord de leur village.
Peu après son passage dans la région, Roan a aperçu Ayub sous son aile gauche, le décrivant comme un « tout petit gars au milieu d’une zone reculée », faible et tremblant.
En collaboration avec les équipes de recherche sur le terrain, son oncle a été le premier à l’atteindre, à le prendre dans ses bras et à le balancer en l’air.
« Quand sa mère l’a vu, elle a éclaté en sanglots. Elle ne pouvait pas y croire. Elle était totalement bouleversée », a expliqué M. Roan. « Il a aussi retrouvé son père et le reste de sa famille. C’était un moment extraordinaire. Les premiers soins ont été apportés, les électrolytes ont été renouvelés et un test de dépistage du paludisme a été effectué ».
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